Seul au monde [Pv]

Kylian venait d'arriver. Il avait posé ses valises devant son lit dans la tour des Serdaigles. Il avait fait le tour une bonne dizaine de fois avant de s'apercevoir qu'il était le seul Serdaigle... Lui qui n'aimait la solitude, il était ravi...! Cherchant à fuir le cafard qui le gagnait, il avait décidé d'aller un peu au parc pour papoter avec ses amis les animaux. Ses amis n'étaient pas arrivés, et il était tout seul comme un sans amis au bord du lac. Il mit un coup de pied dans une pierre qui ne décolla même pas. Il retenta et elle ne décolla toujours pas... Au lieu de sa, il glissa et se retrouva les fesses dans la boue qui avait été créée la veille à cause de la pluie. Ce qui eut l'effet de lui rafraîchir les fesses. Il ne tenta même pas de se lever. Tant pis pour la boue sur son jean, il ira le changer quand il y aura du monde à la salle commune. De toute façon il était seul et personne ne ferait attention à lui. Cependant quand il vit ses mains toutes boueuses, il réfléchit à ce qu'il pouvait faire. Aller à la salle commune ou se les laver dans le lac? Il opta pour la 3ème solution : se les essuyer dans son jean.. De toute façon il est déjà sale, alors une tâche de plus ou de moins, on est plus à ça prêt... Il releva sa jambe gauche toujours dans la boue et posa sa main dessus. il se tenait comme le beau gosse qu'il était. Profitant de sa solitude, il réfléchit à sa situation. Avant, il n'aurait jamais été seul, là, c'était tout le contraire. Ici, les gens ne s'occupaient pas du physique comme dans ses anciennes écoles. Il savait que les Serdaigle était pas la Maison la plus populaire, mais il avait toujours apprécié la simplicité de celle - ci. Il paraît que pour être populaire il fallait être en Gryffondor... Il fallait être courageux, vaillant, tout ce que Kylian n'était pas... A son grand désarroi. Contrairement à ce qu'on pourrait croire en lisant ceci, Kylian n'est pas dépressif... Juste seul. Et quand Kylian est seul, c'est pas la joie de vivre qui l'habite. Des fois, il se demande s'il réfléchi pas trop... Qu'est ce que c'est gênant d'être intelligent... Souvent, il se pose des questions débiles du style «Pourquoi les oiseaux volent?» ou «Pourquoi 1 + 1 font 2?» Sa mère l'avait souvent engueulé parce qu'il lui posait ses questions. Depuis, il les écrit dans un carnet espérant avoir des réponses un jour. Et bizarrement, aucune des ses questions n'étaient barrées... Il se surpris à réfléchir à haute voix
- Pourquoi je suis seul, alors que d'habitude je ne le suis pas?
Il se retourna pour voir si personne ne l'avait entendu, parce que si quelqu'un l'avait entendu, il aurait passé pour un débile et là, il aurait été seul de chez seul... C'est vrai quoi, quoi, qui voudrait être ami avec un espèce de cinglé qui parle seul et qui attend des réponses à ses questions à lui même? Non mais sérieux... Quel philosophe il faisait! Il tourna la tête à gauche, puis à droite pour s'apercevoir qu'il était (une fois de plus) seul... C'est bizarre ça... Il faisait beau, ok le terrain était boueux et glissant mais quand même, il n'y avait pas de cours et personne ne sortait... Comme si... Hé bhen comme si tout le monde l'évitait... Il chassa ses pensés, quand il aperçu qu'il devenait complètement parano...Alors c'est ça que la solitude faisait? On devenait parano? Il se rendit compte qu'il devait absolument trouver quelqu'un à qui parler, parce qu'il se faisait vraiment peur....

Psyché ne s'était pas attardée dans la Salle Commune, pour faire une balade dans le château. Elle ne voulait pas s'avouer la raison de cette promenade, bien qu'elle fusse évidente. Tom. Elle secoua la tête, agacée. C'était totalement ridicule, et elle le savait parfaitement ! Elle finit par le repérer, dans la bibliothèque. Mais il n'y avait aucune place libre, excepté face à lui. Alors, aussi silencieuse qu'une ombre, elle en sortit. Maintenant que sa mission était achevée, elle pouvait faire ce qui lui chantait. Son esprit était resté à la bibliothèque, mais cela n'avait plus d'importance... pour l'instant.

Elle vagabonda quelque peu dans les couloirs, dans l'espoir de croiser un de ses amis. Mais manque de chance, elle les avait perdus de vue. Mais après tout... Avait-elle réellement envie de leur parler ? Le problème avec Psyché, c'est qu'elle aimait bien connaître des gens, mais une fois qu'elle n'avait plus rien à dire, elle s'en lassait. C'était encore plus flagrant quand ses amis étaient en groupe. Dans ces cas-là, elle restait plantée là, et écoutait, son esprit galopant vers d'autres cieux. Psyché en était là dans ses pensées, lorsqu'elle les vit, au loin, près du terrain de Quidditch.

Soupirant d'un air ennuyé, elle préféra s'aventurer du côté du lac, pour sentir le contact apaisant de l'eau sur ses pieds. Elle avait toujours un contact privilégié avec l'eau, Syssi. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais c'était le seul élément à lui faire tout oublier, même les tourments de son obsession. N'allez pas croire qu'elle est une sirène ou quoique ce soit ! Ses parents étaient de parfaits moldus, mais elle aimait l'eau. Le lac de Poudlard était parfait pour ça, car il était naturel : pas de stupides bouées jaune fluo comme on en trouvait sur la mer, aux abords des plages, ou des gros cargos étalant un peu plus la pollution humaine.

N'allez pas croire non plus qu'elle fait partie de ces écolos qui militent pour la protection de la planète. Elle était juste égoïste, et voulait les océans pour elle seule, pour se sentir bien. Pour se sentir seule au monde... Mais elle vit quelqu'un près du lac. Celui-ci se posa une question à voix haute et, surprise, Psyché se réfugia derrière un arbre. Fausse alerte, il s'agissait d'un Serdaigle de son année. Kylian. Elle le connaissait plutôt bien, même s'il ne faisait pas partie de ses amis les plus proches - ceux-là même qu'elle venait de fuir.

Mue par une drôle d'envie, elle sortit de derrière son arbre, et s'approcha du jeune homme. Le bord du lac était boueux, mais ce n'était pas ce qui l'arrêtait. Sa cape était noire de toute façon... Et avec un Récurvite, cela partirait assez rapidement. C'était un des sorts qu'elle avait appris depuis qu'elle avait croisé Tom, avec une grosse tache de chocolat sur la chemise de son uniforme... Quelle honte. Taquine, elle lança, avant qu'il ne la voie.

« Peut-être parce que tu ne cherches pas à trouver quelqu'un ? »

Elle s'installa à côté de lui, prenant bien soin de s'installer sur sa cape, là où la boue semblait un peu plus ferme. Elle se retint de retirer ses chaussures, préférant être seule pour cela.

« Si tu cherches tes amis, tu finiras par les trouver. Si tu ne les cherche pas, qui te dit qu'ils te cherchent aussi ? »